Titre : L'orage Paroles et musique : Georges Brassens ------------------------------------------------------------------------------ Intro : Bm Em Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps A7 Le beau temps me dégoûte et m'fait grincer des dents D Le bel azur me met en rage F#7 Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terre Bm C#7 F#7 Je l'dois au mauvais temps , je l'dois à Jupiter Bm Em A7 D F#7 Bm Il me tomba d'un ciel d'ora-a--ge Par un soir de Novembre à cheval sur les toits Un vrai tonnerre de Brest avec dse cris d'putois Allumait ses feux d'artifice Bondissant de sa couche en costume de nuit Ma voisine affolée , vint cogner à mon huis En réclamant mes bons offices Je suis seule et j'ai peur ouvrez moi par pitié Mon époux vient d'partir faire son dur métier Pauvre malheureux mercenaire Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps Pour la bonne raison , qu'il est représentant D'une maison de paratonnerres En bénissant le nom de Benjamin Franklin Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins Et puis l'amour a fait le reste Toi qui sèmes des paratonnerres à foison Que n'en as-tu planté , sur ta propre maison ? Erreur on ne peut plus funeste Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs La belle ayant enfin conjuré sa frayeur Et recouvré tout son courage Rentra dans ses foyers faire sécher son mari En m'donnant rendez-vous , les jours d'intempéries Rendez-vous au prochain orage A partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux J'ai consacré mon temps à contempler les cieux A regarder passer les nues A guetter les stratus à lorgner les nimbus A faire les yeux doux , aux moindres cumulus Mais elle n'est pas revenue Son bonhomme de mari avant tant fait d'affaires Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer Qu'il était dev'nu millionnaire Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus Des pays imbéciles , où jamais il ne pleut Où l'ont ne sait rien du tonnerre Dieu fasse que ma complainte aille tambour battant Lui parler de la pluie , lui parler du gros temps Auxquels on a t'nu tête ensemble Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin Dans le mille de mon coeur , a laissé le dessin D'une petite fleur qui lui ressemble