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Jusqu'à maintenant, nous n'avons construit que des accords à partir des notes d'une même gamme majeure et de tous ses modes.
Nous avons appelés ces accords, les accords constitutifs d'une gamme majeure.
Nous avons aussi vu comment construire toutes les gammes majeures avec tous leurs modes.
Il s'est alors introduit la ronde des dièses et la ronde des bémols, quand on superpose, de proche en proche, des tétracordes (2 2 1)
Pour mémoriser plus facilement les notes dièsées ou bémolées d'une gamme majeure, on place l'ensemble des notes altérées dans une armure (ou armature)
L'armature est placée en début de portée, ce qui permet de ne plus écrire les dièses ou les bémols devant les notes d'une gamme, en se souvenant que toutes les notes de l'armature affecterons les notes de la portée.
L'armature a un double avantage :
Elle permet d'allèger les notations
Elle permet de reconnaître la tonalité par le nombre de dièses ou de bémols qu'elle contient.
Je vous rappelle que la suite fa do sol ré la mi et si, s'est introduite quand on a construit les gammes de sol majeur, deré majeur...en ajoutant des tétracordes (2 2 1) derrière la gamme de Do majeur.
On remarque alors quela tonalité de sol majeure contient un dièse (le fa dièse)
La tonalité de ré majeure contient deux dièses (fa dièse et do dièse)
Pour trouver la tonalité à partir d'une armature en dièse, il suffit de remarquer que le dernier dièse est la sensible et par suite le ton est donné par la note située un demi-ton au-dessus du dernier dièse de l'armature.
On peut faire des remarques analogues avec la suite des bémols si mi la ré sol do fa, qui s'introduit quand on ajoute successivement des tétracordes (2 2 1) devant la gamme de do majeur, pour obtenir les gammes de fa majeur, si bémol majeur...
La suite des notes dièsée est une suite de quintes, tandis que la suite des notes bémolées est une suite de quartes.
On remarque que le si bémol qui s'est introduit pour construire la gamme de Fa majeure est sa quarte.
De même, le mi bémol est la quarte de la gamme de Si bémol...
Pour trouver la tonalité d'une armature avec des bémols, on voit qu'elle est donnée par l'avant dernière note bémolée de cette armature.
(Pour Fa majeur, on se souviendra qu'elle ne contient que le si bémol)
La musique serait monotone, si l'on jouait tout dans une même tonalité.
On sera donc amené à changer de ton au cours d'un morceau, ce qui s'appellera une modulation.
Cela se remarquera par un changement d'armature.
On remarquera un changement de tonalité au cours d'un morceau, par la présence de notes accidentées (affectées par un dièse, un bémol ou un bécarre)
Quand ces notes accidentées interviennent dans un accords, celui-ci ne fera pas partie des accords constitutifs de la tonalité en cours.
Ces nouveaux accords jouent un grand rôle dans la transition vers la nouvelle tonalité, qui peut être passagère ou qui peut s'installer plus longtemps, jusqu'à une autre modulation.
L'étude des accords de passage permet de deviner vers quelle tonalité on va se diriger.
On rencontre, surtout dans les morceaux de variété, des passages qui nous donnent une impression de déjà vu.
On parle alors de clichés que l'on doit connaître, mais il ne faut pas en abuser.Une modulation fréquente dans les chansons est le passage dans la tonalité située juste un demi-ton au-dessus de la tonalité courante.
Pour amener cette tonalité, onfait entendre l'accord de septième de dominante de cette nouvelle tonalité, sous la forme de son renversement de sixte.
Par exemple, pour passer de do majeur vers do dièse majeur, on fait entendre un sol dièse 7, avec la base do.
Cela donne :
(do mi sol do) (si dièse ré dièse fa dièse sol dièse) (do dièse mi dièse sol dièse do dièse)
La suite du morceau continue exactement comme avant, mais un demi-ton au-dessus, ce qui donne l'impression d'avoir un peu varié le morceau, mais ce cliché finit par lasser son auditoire !
On trouve aussi des passages dans lesquels la basse descend demi-tons par demi-tons, tandis que deux autres voix restent fixes.
Un exemple de cette effet est la modulation vers l'accord du deuxième degré.Par exemple, en Do majeur, pour moduler vers ré mineur, on fera descendre la basse do demi-ton par demi-ton jusqu'au la en maintenant fixe la tierce mineure [mi sol]
En arrivant sur la basse la, on peut ajouter un do dièse et reconnaître que [la do dièse mi sol] est l'accord de septième de dominante La 7 de ré mineur, qui amène directement sur Ré mineur renversement de quarte et sixte, si l'on conserve la basse la.
Nous avons donné quelques exemples de modulations, qui utilisent des notes de passage et des cadences ou suites d'accords souvent présentes dans les chansons.
Cela donne une idée sur le mouvement des voix, mais cela n'est pas suffisant pour composer ou faire des arrangements musicaux.
Le but de ce cours n'est pas d'apprendre le contrepoint et l'harmonisation des morceaux à 4 voix et plus.
Je me suis limité à donner les bases pour comprendre comment sont construits les accords et leurs renversements.
Ces notions seront utiles si vous commencez l'apprentissage d'un instrument harmonique comme le piano ou la guitare.
Vous consulterez les cours de piano ou de guitare, dans lesquels vous trouverez de nombreux exemples dans les domaines de la musique classique, du Jazz et de la musique de variété, chansons, musique traditionnelle...
Dans ces cours, on insistera sur la technique instrumentale, et vous reviendrez dans ce cours pour les notions de base en harmonie.